Sud Presse - Bruno Beckers
/ 2.12.2010
C’est entre 25 et 30 fois par an que
Tommy Willot et son épouse Stéphanie prennent leur baraque à frites
pour se rendre chez des particuliers ou des entreprises. Le traiteur
installé à Goé ne sert plus qu’une fois par semaine en un endroit fixe.
À côté de son activité de traiteur, il s’est carrément spécialisé dans
“ les frites à domicile. ”
“ Voilà plus de quinze ans que je fais ça. Il y a surtout une grosse
demande en région germanophone. D’ailleurs la première fois que je l’ai
fait, voici quinze ans, c’était pour une inauguration dans une clinique
à Aix-la-Chapelle, en Allemagne. C’est parti de là. J’étais d’ailleurs
un des premiers à le faire. ”
Le concept est simple et plaît. Le traiteur se déplace avec sa baraque
à frites à un endroit et sert les participants à volonté pendant deux
ou trois heures. Et ce pour un prix modique: 8 € par personne.
“ Les gens mangent à leur faim, sont sûrs de trouver quelque chose
qu’ils aiment et puis il y a l’ambiance. Ce qu’ils veulent, c’est avoir
des cornets de frites et de la mayonnaise qui “ plaque ” sur les mains.
Et puis c’est très convivial, ça permet aux gens d’inviter plein de
personnes sans qu’on rentre dans leur cuisine. ”
Une ambiance qui plaît même pour des événements d’entreprise, des
communions ou des mariages. On demanderait à Tommy Willot sa baraque à
frites lors d’un mariage sur quatre auquel il participe en tant que
traiteur.
Des personnes l’engagent aussi pour servir ses frites dans leur jardin
pendant un carnaval par exemple, ou pendant un rassemblement de
services-clubs.
“ C’est fort à la mode maintenant, surtout depuis la folie du film “
Bienvenue chez les Ch’tis. ” Ça a fait un boom terrible après ça. On
sortait cinq à six fois par an avant, maintenant on est à deux à trois
fois par mois, entre 25 et 30 fois par an. ” Et ça ne diminue pas,
alors que le film est sorti voici plus de deux ans, début 2008.
Maintenant, Tommy ne fait plus les bals - “ de toute façon les jeunes
ne mangent plus beaucoup de frites, ce n’est plus comme il y a vingt
ans ” - ni les gros événements - “ pour une question de temps et aussi
parce qu’il faut pouvoir revenir d’une année à l’autre. ”
Son activité principale est celle de traiteur. Il sert encore des
frites tous les vendredis soir en face de l’église à Goé... et répond
aux demandes de privés et d’entreprises.
Mais il n’est pas le seul. Depuis quelques années, d’autres frituriers
proposent aussi ce service du déplacement à domicile pour certaines
occasions, “ surtout depuis les Ch’tis. ”
Convaincu par le concept, Tommy continue de le développer et de se
diversifier. À tel point qu’il propose aussi dans sa baraque à frites
des... buffets de pâtes!